quinta-feira, 13 de outubro de 2011

«Esquerda mole»

Presidenciais 2012 - França
(Os candidatos do PS francês)

Voici des extraits du débat qui a opposé hier soir Martine Aubry à François Hollande.

L’après-primaire
Quel que soit le résultat du second tour de cette primaire, les deux candidats jurent de leur loyauté. «Nous ferons camp l’un pour l’autre», déclare Martine Aubry qui souligne «avoir organisé dès lundi la convention de l’union après ces primaires». «C’est une évidence et une exigence. Une exigence parce qu’il n’y aura pas de victoire sans unité», renchérit François Hollande.

Gauche molle
Aubry : «Je n’ai pas besoin de m’expliquer pour dire que je ne suis pas une gauche molle.» «Je ne me suis pas senti visé quand Martine a parlé de gauche molle, réagit Hollande. Mais je ne sais pas ce que c’est qu’une gauche dure […]. Je pense que le pays a besoin d’être apaisé, réconcilié. Mais je ne veux pas non plus une gauche molle. On n’a pas besoin d’un gauche timide. Je veux une gauche qui soit solide […]. Il faut d’abord être crédible […]. Je suis dans une gauche solide et sincère.»

La règle d’or
Aubry attaque : «Quand je parle d’une gauche forte, ce que je ne veux pas, c’est le flou. Par exemple sur la règle d’or qu’avait proposée Sarkozy, tu as dit qu’il fallait la reprendre», accuse-t-elle. «Je ne suis pas pour inscrire la règle d’or dans la loi de finances, moi, j’ai dit que je veux réduire les déficits publics et relancer la croissance. 50% iront pour la réduction des déficits et 50% pour financer l’éducation, etc.»

L’économie
Martine Aubry : «Avec 90 milliards de déficit, il faut trouver 30 milliards. Je pense qu’on trouvera 20 milliards avec des niches fiscales en moins. Les 10 autres milliards viendront de la croissance…» Réponse de François Hollande : «Je suis contre la dette. Je préfère payer des professeurs que de payer les intérêts de la dette.» Martine Aubry n’est pas convaincue : «On baisse les dépenses publiques et on cogne sur les couches populaires. On réduit alors le déficit public la première année, mais on casse la croissance […]. J’aurai deux yeux pour regarder le déficit public et le déficit d’emploi.»

François Hollande embraye sur son «contrat de génération», soit «la possibilité pour un employeur qui garde un senior […] et embauche un jeune en CDI» d’être exonéré de charges pendant trois ans. Il se dit aussi «d’accord avec les [300 000] emplois d’avenir», inscrits dans le projet du Parti socialiste, «mais il faut les mettre dans les quartiers où il y a 40% de chômage !» «Tout système fondé sur des exonérations de cotisations sociales pour les jeunes n’a jamais marché. C’est une nouvelle niche fiscale», répond Martine Aubry.

Les banques
Martine Aubry: « nous l'avions dit en 2008: lorsque l'Etat
a apporté 20 milliards aux banques, au lieu de le faire sans droit de vote, il faut acheter des actions, pour entrer au conseil d'administration. Deuxièmement, il faut une loi qui distingue les banques de dépot des banques de marché ». Et pour bien montrer qu'elle a des connexions internationales, elle ajoute: « j'étais avec Paul Rassmussen, le président du parti socialiste européen, hier au téléphone. Il m'a dit: Martine, il ne faudra rien céder. Tout l'argent qui ira au banque, il faut qu'il aille dans l'économie réelle ».« Cela va être une question d'immédiate actualité », réplique François Hollande. Dans quelques jours, le défaut partiel de paiement de la Grèce devrait être constaté. Il faudra recapitaliser les banques, et ce devrait être aux actionnaires privé de le faire. Mais s'ils ne peuvent pas le faire, que ce soit au niveau du Fonds européen de stabilité financière ou de l'Etat, il faut une présence au capital, et un droit de veto ». Pas de différence de fond donc sur ce sujet, juste de présentation.

La question sociale
Martine Aubry laisse venir François Hollande,
pour mieux souligner les différence entre leurs propos. «Il faut pénaliser financièrement les licenciements boursiers », explique le député de Corrèze. «Ce n'est ni pénal ni administratif, c'est une mesure fiscale. Mais, deuxième disposition, comme l'action judiciaire est lente, il faut que les salariés puissent lancer une procédure en référé pour suspendre très vite les licenciements ». « Je pense que Ségolène Royal a compris que François Hollande reprenait ses propositions. C'est ce qu'elle m'a dit » intervient Martine Aubry: « moi je reste fidèle à ce que j'ai toujours dit. Je propose qu'il y ait pour les salariés la possibilité de saisir le tribunal de Commerce, comme peuvent le faire les actionnaires ».

Les retraites«Il faut que les salariés puissent partir à 60 ans, mais avec une décote s’ils n’ont pas 41 ans de cotisation», rappelle François Hollande. «Il faut aussi donner la possibilité aux salariés qui ont les emplois les plus pénibles de partir plus tôt», attaque Martine Aubry, obligeant le Corrézien à préciser que le retour à 60 ans doit être suivi d’une négociation.

La fiscalité
La maire de Lille veut «créer très vite une tranche d’impôt supplémentaire de 50% au-dessus 100 000 euros. Mais dans le même temps, il faut baisser l’impôt pour les PME qui réinvestissent».Pour François Hollande : «La réforme fiscale doit être faite tout de suite pour s’appliquer dès 2013. Mais il y aura une augmentation des prélèvements.»

L’éducation
François Hollande : «C’est ma grande priorité. C’est la condition pour s’en sortir. 100 000 postes ont été supprimés, j’ai dit qu’il fallait en rétablir 12 000 par an.» Réponse de Martine Aubry : «Je ne comprends pas, tu crées 60 000 postes avec 2,5 millions de budget ?»

L’Europe
Tous deux appelés à répondre à la «démondialisation» d’Arnaud Montebourg. «Quand on est socialiste aujourd’hui, on voit les dégâts du libre-échange, attaque Aubry. Je propose une régulation de la mondialisation.» Pas de quitus à Montebourg, mais elle défend son «juste échange».

Le profil du Président
François Hollande : «A chacun de dire qui est le mieux à même de battre Sarkozy, le plus capable de rassembler.[…]Rien n’a été normal pendant ces cinq ans, rien n’a été juste. Je veux être le président de la justice.» Martine Aubry : «J’ai appris à Pechiney, à Lille, en étant deux fois ministre. Le "contrat génération", je le dis en toute amitié, ça ne marche pas. Sur le rassemblement, dont François parle beaucoup depuis quelques jours, j’ai trouvé un PS qui n’était pas rassemblé. Le flou est la pire des choses.»

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